Trois mois que tu m'as bannie de tes mails, trois mois que j'attends que tu reviennes, que j'essaies de passer à autre chose, que j'ai envie de te détester, mais je n'arrive pas à ne plus aimer ce que nous avons été. Je ne veux pas abîmer mes souvenirs. Je veux continuer à croire qu'on existe toujours, que je suis toujours dans un coin de ta tête comme tu es toujours dans un coin de la mienne.  

J'ai envie de t'écrire, envie de prendre de tes nouvelles, envie de discuter avec toi... mais j'ai tellement peur que tu m'envoies balader, de me prendre une claque en pleine figure que je me retiens, puis c'est ce que tu veux non ? que je me retienne. Certaines fois, je me dis que tu as peut être oublié mon adresse mail, que tu as envie de reprendre le contact mais que tu ne peux pas, puis je me rappelle que tu n'es pas comme ça, tu n'es jamais revenu vers moi, c'est toujours moi qui t'es arraché à ta vie... 

Et je me souviens de ce que tu as fait et à par me faire mal, je ne vois pas quel est le but... Et je devrais te détester pour ça. Te détester pour avoir encore utilisé ton ascendant sur moi pour me faire souffrir. Mais c'est moi que je dois détester pour continuer à endurer ça, pour te laisser me faire mal. Je suis folle d'aimer la peine...

Je me demande ce qui reste de nous, est-ce qu'on a déjà été "nous" ?

Ton absence cette fois-ci n'a pas été trop longue. C'est peut être ça d'ailleurs qui m'a agacé. ça m'a juste donné l'impression que tu me récupérais vraiment quand tu voulais, au gré de tes envies. Et en même temps je ne peux rien contre dire... Je suis la première fautive, j'accepte la façon dont tu me traites, c'est que ça doit me convenir. Tes absences sont dures à supporter et pourtant c'est ce qui nous permet de rester à flot, c'est ce qui me permet de ne pas m'emballer, de rester centrée sur ma vie.

Mais malgré tout cela, tu m'agaces, j'ai envie de te dire tout ce que j'ai sur le coeur dans ces moments là, te faire remarquer que je ne suis pas ton jouet, j'ai envie que tu entendes que tu comprennes tout ce que je ressens et j'ai envie que tu acquiesse sans broncher. Je ne veux même pas que tu t'excuses, ça sonnerait faux. Je veux juste que tu me donnes raison et même si tu n'es pas d'accord, dis le moi, enguele moi, remets moi à ma place, ouvre toi à moi, mais ne m'ignore pas, n'ignore pas ces mails, comme si ils n'avaient aucune importance, comme si ils ne te touchaient pas, comme si ça ne me touchait pas.

Pour le moment, j'ai envie de friction avec toi, j'ai envie de passion, j'ai envie qu'on élève la voix, qu'on s'étreigne, qu'on se bouscule, qu'on s'abandonne l'un à l'autre... J'ai envie de tes bras, de tes baisers, d'exaltation, d'ivresse, celle de nos sens.

Bon si j'avais des doutes maintenant j'en suis sûre, je suis faible ! Et le pire c'est que j'aime être faible avec toi... Je n'attends que ça que tu abuses de cette faiblesse, parce que le moindre contact avec toi me fais vivre ce conte de fée.

Nos retrouvailles ont été intenses ces dernières semaines, autant à l'écrit que physiquement, enfin surtout physiquement en fait. Tu me fais toujours autant d'effet et j'ai maintenant acquis la certitude que ce nes sera jamais fini entre nous. Peu importe le temps qui passera entre chaque rupture, je sais que l'on se retrouvera...

Bien sûr je vais sûrement encore avoir des périodes où je vais te détester pour l'attente que tu me feras subir, mais j'oublierai encore et encore parceque mon corps et mon esprit veulent tous les deux de cette histoire. Impossible de lutter contre ça même si ma raison se montre de temps en temps, mes envies resterons plus fortes qu'elle.

Si seulement tu arrêtais de t'enfuir...

La fin est arrivée. Je n'ai plus envie de faire d'effort. Il fut un temps ou juste ta présence me suffisait, mais plus maintenant. J'ai l'impression de faire des monologues, de t'arracher la moindre réponse et ça ne m'interesse plus. Cette relation a été trop longtemps à sens unique et maintenant j'en suis arrivée à ne plus vouloir de ça, à ne plus vouloir de toi.

Tu as été important pour moi. Je me souviendrais toujours de toi, de la façon dont tu étais au début, ce toi qui m'a passionnée, ce toi dont j'étais dépendante, ce toi qui désormais n'existe plus. Je fais une croix sur cette histoire. Tu m'as trop blessée, trop fait attendre, pour que ce que je ressente reste intact. Tu resteras mon jardin secret, mon exception, ma passion inavouée et je te garderais dans mon esprit comme ceci, indemne de tout ressentiment. Et pour être sûr que ces souvenirs restent comme tel, on ne se reverra plus. J'hésitais il y a encore de ça peu de temps, mais plus maintenant. La désillusion l'a remporté sur tout le reste et il est temps d'arrêter. Je ne peux plus me mentir à moi même, je n'attends plus rien de toi, je ne ressens plus rien.

C'est fini, je n'ai plus envie de te voir, plus envie de te sentir, plus envie de te toucher, plus envie de tes baisers, plus envie que tu éveilles en moi ce désir. Toutes ces sensations ne resteront plus que des souvenirs...

Tu me feras signes quand tu sauras ce que tu veux. Pour l'instant, tu avances d'un pas et tu recules de deux. Je pensais qu'on pouvait se sortir de ça mais je me trompais. Je commence à sentir cette pointe de jalousie et ça ne me correspond pas. Plus le temps passe et plus tu me blesses sans même t'en rendre compte.

Tu n'as pas l'air de savoir ce que tu veux, je vais donc choisir pour toi. On ne se reverra pas. De toute façon tu ne le désires pas vraiment. Je me demande juste ce que tu fais avec moi, pourquoi tu es revenu et pourquoi tu restes.

Je voulais te revoir, savoir si cette flamme existe encore en ta présence. Je ne garderais que nos souvenirs après tout il n'y a que eux qui me poussent vers toi, alors restons-en là...